La Double Inconstance

      Pour le “bon plaisir” du Prince, et se livrer à un jeu autant intellectuel qu’érotique, Sylvia est enlevée de force.
Son couple “défait” va en donner deux, créant par la même une double inconstance !
Mais ce ne sera pas une charmante comédie pastorale. Nous assiterons plutôt à “l’histoire élégante et gracieuse d’un crime” (selon Jean Anouilh)
Laclos et Sade ne sont pas loin.

Ils en parlent...

Le Mot du metteur en scène

Après le long règne de Louis XIV, la Régence libère les idées et les mœurs. La « fête commence » mais pas pour tous ! La pièce de Marivaux : La double Inconstance jouée pour la 1ère fois en 1723 en est une belle illustration car, dès le début, nous assistons à l’enlèvement, sans consentement bien entendu, d’une jeune paysanne, Sylvia, sur laquelle le Prince a jeté son dévolu et qu’il prétend aimer et vouloir épouser ! La jeune fille aime cependant son Arlequin d’un amour pur et réciproque. Qu’à cela ne tienne, le défi n’en sera que plus grand pour le Prince qui se sert de son acolyte Flaminia pour mettre en œuvre la machination de la double inconstance. Peu à peu, les amoureux sont pris au piège dans un implacable jeu de la tentation auquel il leur est impossible de résister. Le corrupteur s’avère suffisamment habile pour sauvegarder les apparences en laissant à l’abusé l’illusion qu’il ne trahit pas ses principes tout en le rendant complice ! Le dénouement semble heureux puisqu’il se termine par deux mariages mais, en réalité le temps de l’amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion et remplacé par le temps du plaisir éphémère. Pas sûr que les deux couples y trouvent leur compte !

Jean-Paul Tribout (mars 2024)

L'amour au XVIIIème siècle

Jeu sans pitié où se révèlent, dans une sorte de grâce qui fait peur, la cruauté d'esprit de l'époque et son libertinage moral... La femme égala l'homme, si elle ne le dépassa, dans ce libertinage de la méchanceté galante, tous les dons, toutes les finesses, toutes les sortes d'esprit de son sexe se tournèrent en une sorte de cruauté réfléchie. Les femmes de ce temps n'aiment pas avec le coeur, elles aiment avec la tête ! Il fallait que l'amour devînt une tactique.

(Edmond et Jules de Goncourt)

 

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  • Du 3 juillet au 19 juillet 2024
  • à 11h45
  • Relâches les mardis
  • Genre : classique
  • Durée : 1h30
  • A partir de 12 ans
  • Tarif plein : 23 €
  • Tarif réduit * : 16 €
  • * pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, associations et groupes de 10 personnes minimum, sur présentation d'un justificatif
  • Auteur : Marivaux
  • Mise en scène : Jean-Paul Tribout
  • Avec : Baptiste Bordet, Marilyne Fontaine, Emma Gamet, Agathe Quelquejay, Thomas Sagols, Xavier Simonin, Jean-Paul Tribout
  • Décor : Amélie Tribout
  • Costumes : Aurore Popineau
  • Lumières : Philippe Lacombe
  • Collaborateur artistique Xavier Simonin
  • Diffusion : SeaArt : Jean-Luc Grandrie +33 (0)6 31 16 31 78
  • E-mail : seaart@wanadoo.fr
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